Le Coupe-Chou n’a pas toujours été ce qu’il est aujourd’hui, une demeure vaste où des petits couloirs escarpés nous mènent vers une multitude de petites salles chaleureuses et pleines d’Histoire. Le restaurant, en 1962, l’année de son ouverture, n’avait qu’une seule salle appelé le « Barbier » et qui se trouve aujourd’hui au centre de l’établissement.
Les travaux continuaient après l’ouverture, et si l’unique salle de restaurant possédait déjà le charme qu’elle a toujours, ce sont les à-côtés qu’on improvisait comme l’on pouvait.
Ainsi, les clients qui n’avaient pas réservé avaient pris l’habitude de patienter dans une cave dont la hauteur ne dépassait pas un mètre soixante. Ils attendaient donc, voûtés, bien sagement leur tour. Et je tiens à préciser que la maison ne remboursait absolument pas les frais de kiné ! Mais tout Paris se précipitait pour avoir le plaisir d’attendre plié en deux dans l’une des plus vieilles caves de la Capitale ! C’étaient vraiment les prémices du succès.
Un soir, que la cave était pleine de futures scolioses, entrent au Coupe-Chou, une ribambelle d’habitués : l’ami de toujours Francis Joffo, Jean Le Poulain et Robert Hirsch. Les grandes stars du théâtre Français avaient décidé de faire découvrir la maison à… Marlène Dietrich ! Branle-bas de combat au Coupe-Chou, il fallait recevoir cette grande dame, cette star mondiale. Du succès, on pouvait aller au triomphe ! Mais tout d’abord, il fallait lui trouver une place, pas question de l’envoyer se voûter à la cave ! Par chance, une table se libère et l’on installe nos vedettes nationales et internationales à côté de la cheminée. On est aux petits soins avec la star de cinéma. Mais, soudain, comme quoi ce genre d’envie arrive même aux plus grandes, elle demande les toilettes. Et là, les trois directeurs, Francis Nani, Francis Lemonnier et Christian Azzopardi, qui étaient jusque-là fous de joie, blêmissent ensemble. On essaie de gagner du temps. On offre l’apéritif. Elle demande une deuxième fois, on apporte les amuses-bouches. Elle demande une troisième fois, il fallait bien répondre. Et, la mort dans l’âme, les trois directeurs du Coupe-Chou, réfugiés dans le mutisme, tendent leur bras vers le chemin des toilettes.
Les travaux n’étaient pas terminés et on improvisait les à-côtés, je l’ai déjà dit. Et Marlene Dietrich se dirigeait vers les à-côtés.
Le restaurant ne possédait pas vraiment de toilettes, on profitait de celles de l’immeuble. A cette époque-là, les appartements des quartiers populaires n’avaient pas tous leur commodités, et le quartier latin en 1962 n’était pas le quartier bo-bo d’aujourd’hui. Pour aller aux toilettes, il fallait donc sortir dans une petite cour intérieure. Il pleuvait et l’Ange Bleu devait se mouiller les ailes pour gagner une porte en bois vermoulu dont la délicatesse laissait apercevoir le bas des jambes des occupants. C’était Causette à la ferme.
La grande Marlene ouvre la porte et découvre la marque incontestable des grandes maisons : des toilettes à la Turque ! Eh oui, ces toilettes collectives étaient toujours à la Turque. Le confort était total !
Pendant ce temps, les trois directeurs, les deux Francis et Christian devenaient peu à peu aussi blancs que les serviettes de table. Quelques instants plus tard, la porte de la cour s’ouvre sur qui lance à la cantonade avec son accent germanique inimitable : « C’est formidable, ça me rappelle les bombardements pendant la guerre ! » Elle était amusée, la soirée était sauvée. Et les trois directeurs retrouvaient petit à petit une couleur normale.
Mais, malgré tout, chaque fois que Marlene est revenue, il nous a toujours semblé qu’elle avait pris ses précautions avant !
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